La semaine prochaine, la société civile rejoindra les gouvernements et d’autres acteurs à Londres afin de participer à une initiative de grande ampleur visant à éradiquer le fléau de la violence sexuelle en temps de guerre.
Le Sommet global pour éliminer la violence sexuelle durant les conflits, organisé par le Royaume-Uni du 10 au 13 juin, a pour objectif d’initier un mouvement vers l’élimination de l’utilisation du viol et de la violence sexuelle au cours des conflits.
Les femmes sont souvent spécifiquement prises pour cibles lors de conflits partout dans le monde. Dans des pays tels que la République centrafricaine, le Mali, la République démocratique du Congo, le Darfour, la Syrie ou ailleurs, la violence sexuelle et basée sur le genre est utilisée pour terroriser ou dégrader les femmes, punir des communautés, ou comme un outil de nettoyage ethnique.
Le sommet de Londres devrait produire un ensemble d’accords concrets permettant de consolider les efforts déployés par les pays, les bailleurs, les Nations Unies et autres organisations multilatérales et la société civile, dans le cadre d’un programme de changement cohérent.
Le ministre des Affaires étrangères britannique William Hague et l’Envoyée spéciale du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés Angelina Jolie, tous deux présidents du sommet, seront rejoints par la société civile et les gouvernements qui avaient soutenu la Déclaration d’engagement pour mettre fin à la violence sexuelle durant les conflits de l’ONU, adoptée l’année dernière.
Quatre priorités ont été identifiées pour le sommet:
- Améliorer les enquêtes/la documentation sur la violence sexuelle durant les conflits;
- Offrir un meilleur soutien et une plus grande assistance ainsi que des réparations aux survivants de violence sexuelle, y compris les enfants ;
- Faire en sorte que des réponses à la violence sexuelle et basée sur le genre et la promotion de l’égalité des genres soient pleinement intégrées aux efforts de paix et de sécurité, y compris aux réformes du secteur de la sécurité et de la justice ; et
- Améliorer la coordination stratégique au niveau international.
Au cours du sommet, un nouveau protocole international sur les enquêtes et la documentation des violences sexuelles durant les conflits, sera également lancé ; il s’agit d’un outil pratique permettant d’améliorer la responsabilisation et d’encourager son usage répandu.
Des réunions de travail auront lieu le 11 juin, tandis que les sessions ministérielles auront lieu les deux jours suivants.
La société civile participera activement aux discussions, et publiera des mises à jour quotidiennes sur ce blog. Assurez-vous de vous inscrire pour recevoir nos mises à jour par email.
En marge du sommet, plusieurs évènements gratuits et ouverts au public seront organisés. Ils permettront d’aborder des questions plus larges liées à la violence sexuelle en période de conflit, tout en mettant en valeur les programmes et politiques efficaces partout dans le monde.
Des membres de la Coalition organiseront des évènements en marge du sommet, et notamment:
- 10 juin : Amnesty International : «Même si nous mourrons: une performance émouvante qui réunit les récits de trois femmes afghanes»;
- 11 juin: Women’s Initiatives for Gender Justice « La transformation extraordinaire de deux jeunes femmes, passées de captives de la LRA à défenseurs de la justice de genre ».
- 12 juin: Human Rights Watch « Ici le viol est normal: Panel de discussion examinant la violence sexuelle à Mogadiscio »
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