Aujourd’hui, la Coalition pour la Cour pénale internationale se joint au concert d’hommages rendus à Arthur N.R. Robinson, ancien Premier ministre et président de Trinité-et-Tobago, suite à son décès la semaine dernière.
L’esprit visionnaire de M. Robinson a joué un rôle fondamental dans l’adoption du Statut de Rome en 1998 et l’établissement de la Cour pénale internationale (CPI) quatre ans plus tard.
M. William R. Pace, coordinateur de la Coalition pour la CPI a déclaré:
« Il est incontestable que sans Arthur Robinson, l’ordre juridique international ne serait pas aussi avancé en matière de lutte contre l’impunité.Sans les initiatives d’Arthur Robinson, je ne pense pas que le Statut de Rome ou la CPI existeraient. Bien que son décès provoque la tristesse de ceux qui l’ont connu et du reste du monde, nous pouvons songer à la vie d’un homme qui a initié un mouvement mondial sans précédent visant à éradiquer les crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocides qui ont meurtri l’humanité pour des générations.
Que ce soit en tant que simple citoyen, avocat, député, Premier ministre puis président, l’œuvre d’A.N.R. Robinson illustre parfaitement l’impact considérable et le leadership moral que des individus résolus et les petites nations peuvent exercer sur l’avenir du monde. C’était un véritable ami de la société civile et il comprenait vraiment l’importance de collaborer pour obtenir un changement. Nous espérons désormais que la prochaine génération de dirigeants suivra son exemple en continuant à réunir un soutien plus que nécessaire pour le système du Statut de Rome ».
En 1989, Trinité-et-Tobago dont le Premier ministre était M. Robinson, a soumis un nouveau point à l’ordre du jour de la 44e Assemblée générale des Nations Unies, sur la possible création d’une Cour pénale internationale.
À la fin de cette année, grâce au soutien d’autres pays et notamment tous les États de la Communauté des Caraïbes, une motion a fait son chemin au sein du système de l’ONU, jusqu’à l’adoption par consensus d’une résolution appelant à la création de la cour.
De 1972 à 1987, Robinson avait pris les rênes de l’ONG Fondation pour l’établissement de la Cour pénale internationale.
En 2006, il avait été élu au Conseil de direction du Fonds au profit des victimes, qui offre des réparations aux victimes de crimes relevant de la CPI.
Jusqu’à la fin de sa vie, il a continué à soutenir les efforts de la société civile en vue d’établir un réel soutien pour le système du Statut de Rome, en particulier parmi les États d’Amérique latine et des Caraïbes.